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Les sentiments qui pèsent : comprendre le lien entre les émotions et la prise de poids

par Lauredanne roman Alchimiste de vie & Révélatrice de Potentiels

Lorsque les sentiments s’entrelacent avec nos habitudes alimentaires, la balance peut rapidement basculer, entraînant des kilos émotionnels souvent mal compris. C’est une réalité que beaucoup d’entre nous connaissent, même si pour la plupart nous ne pensons pas de prime abord à faire le lien entre nos émotions et la prise de poids. Dans cet article, nous vous invitons à découvrir comment les émotions, qu’elles soient positives ou négatives, peuvent influencer votre relation avec la nourriture et, par conséquent, votre poids. Vous verrez par exemple comment le stress, la tristesse, la peur ou encore même la joie peuvent agir comme des poids invisibles sur la balance. Nous vous proposerons aussi quelques premières pistes pratico-pratiques pour mieux appréhender et surmonter les défis liés aux émotions afin d’envisager un nouveau chemin vers un équilibre émotionnel et un bien-être durable.

Qu’entend-on par “kilos émotionnels” ?

Les “kilos émotionnels”, également appelés “surpoids émotionnels”, font référence à la prise de poids résultant de la gestion inadéquate des émotions et du recours à la nourriture comme moyen de réguler ses émotions (positives et négatives) en “mangeant plus” ou en “mangeant mal”. Les personnes qui font l’expérience de kilos émotionnels ont tendance à manger non pas en raison d’une faim physique à proprement parler, mais plutôt pour soulager un stress, de l’anxiété, de la tristesse, de la colère ou d’autres émotions intenses. Le choix d’aliments riches en calories, souvent réconfortants, conduit alors à une consommation excessive et, à terme, à un gain de poids.

Les liens entre les émotions & la prise de poids :

Le cercle vicieux du stress et des émotions : Il arrive que certains moments de vie nous conduisent à avoir recours à la nourriture comme moyen conscient ou inconscient de faire face au stress, à l’ennui, à la tristesse et pour réguler tout un panel d’émotions fortes. Cela peut conduire à une consommation excessive de calories, en particulier d’aliments riches en gras et en sucre très réconfortants (on visualise très bien à ce moment-là le mood Bridget Jones). Ces aliments riches en glucides et en graisses déclenchent à leur tour la libération de neurotransmetteurs tels que la sérotonine, créant une sensation de bien-être et de réconfort. La nourriture peut rapidement devenir un moyen inconscient de rechercher ce réconfort et afin de retrouver cet ancrage et cet apaisement émotionnel. En effet, une partie de nous est appelée en permanence vers la satisfaction immédiate.

Toutefois après avoir mangé en réponse à des émotions, nombreuses sont les femmes qui ressentent de la culpabilité ou de la honte. Ce cycle émotionnel entraîne alors des comportements alimentaires compensatoires, comme manger moins lors des repas suivants, sauter des repas, ou s’engager dans des régimes yo-yo, ce qui peut à son tour affecter le poids, etc..

Dans l’engrenage de ce cercle vicieux, le stress émotionnel déclenche en parallèle, la libération d’hormones (dont du cortisol) qui favorise à leur tour le stockage des graisses, en particulier dans la zone du ventre.

NB : Le lien entre les émotions et la prise de poids peut varier d’une personne à l’autre. Certaines personnes peuvent perdre l’appétit en réaction au stress, tandis que d’autres peuvent avoir une augmentation de l’appétit.

Le poids et le sucre comme bouclier de protection :

De l’autre côté, les émotions non exprimées ne disparaissent pas pour autant, elles stagnent en attendant de pouvoir être déchargées. La nourriture devient alors un moyen de compenser le vide à mettre des mots sur ses émotions, mais aussi de manger ses émotions difficiles “comme pour les étouffer”. De manière subconsciente, le corps aussi peut réagir contre les menaces perçues qu’elles soient réelles ou non. En augmentant sa taille corporelle, le corps peut créer une barrière physique avec l’extérieur, offrant ainsi un sentiment de sécurité et de protection.

Le poids et le sucre comme ancre ou comme récompense :

Lorsque la vie devient tumultueuse ou que des changements importants surviennent, la prise de poids peut être perçue par l’inconscient comme une manière de créer une forme de stabilité physique. En augmentant sa masse corporelle, on peut ressentir une sensation de « prise de terre », une ancre physique, qui procure un sentiment de sécurité. Cette recherche inconsciente de stabilité peut être exacerbée lorsque d’autres aspects de la vie sont instables, tels que les relations, le travail, ou les émotions. Enfin, certaines émotions positives peuvent également être associées à la consommation d’aliments réconfortants. Les célébrations et les moments de joie peuvent être liés à la nourriture, ce qui peut contribuer à une consommation excessive de calories.

Reconnaître et identifier les signaux de la faim émotionnelle vs ceux de la faim physique :

Contrairement à la faim physique qui peut être satisfaite par n’importe quel type de nourriture, la faim émotionnelle est souvent sélective (il s’agit souvent d’aliments riches en glucides ou en lipides). Tenir un journal alimentaire peut s’avérer être un excellent outil pour décrypter les liens complexes entre vos émotions et vos habitudes. Notez-y tout ce que vous mangez, tout en y associant les émotions ressenties à chaque instant peut vous permettre de repérer des schémas comportementaux, de dévoiler des tendances émotionnelles récurrentes, et d’identifier les déclencheurs sous-jacents à vos choix alimentaires.

Observer ses émotions :

La première étape réside dans le développement de techniques efficaces d’observation des émotions. Par exemple, la méditation, l’hypnose et la pleine conscience sont des pratiques efficaces pour cultiver un état d’esprit calme et centré. Ces techniques permettent de créer un espace mental où les émotions peuvent être observées sans réaction immédiate, offrant ainsi la possibilité de choisir des réponses plus réfléchies aux stimuli émotionnels.

Modifier le contenu de votre assiette et réapprendre à manger :

Une modification des habitudes alimentaires est essentielle pour renverser le cycle des kilos émotionnels. Cela implique de porter une attention particulière à ce que vous mangez, comment vous le mangez, et dans quel contexte émotionnel : on nomme cela l’alimentation consciente . Aller vers le bon professionnel : lorsque l’on souhaite perdre du poids, on a plutôt tendance à se tourner vers un diététicien ou à se mettre au régime. Cependant, si les kilos pris sont des kilos émotionnels, mieux vaut consulter un thérapeute. En effet, le plan alimentaire n’étant souvent que la partie visible de l’iceberg, l’exploration du passé peut révéler des informations pertinentes et vous amener d’autres réponses.

Trouver des alternatives pour vous décharger ou vous “nourrir autrement”

Toute activité créative, passion, sportive, peut être un excellent exutoire émotionnel. Vous construisez alors un cercle vertueux : en canalisant vos émotions à travers une activité qui “vous nourrit”, vous vous remplissez émotionnellement, physiquement et/ou intellectuellement et vous contribuez à réguler votre alimentation émotionnelle. En conclusion, le lien avec votre corps, votre poids, votre alimentation est beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît et la réponse n’est pas foncièrement et systématiquement dans les régimes prônés.